La naturopathie
Les aspects abordés ensemble lors d'une séance
Redevenir pilote
Votre santé et votre énergie sont vôtres et vous êtes pilote de votre vie. Dans une société consommatrice dans l'ensemble et également de solutions quand "on tombe malade", et biberonné.e.s d'informations que nous sommes comme si notre santé n'était que le fruit du hasard, il est intéressant de faire un pas de côté sur la façon dont on voit les choses, et de faire des choix en en comprenant les tenants et aboutissants sur son propre corps.
Le vivant obéit à des lois biologiques fondamentales : l'être humain a besoin d'air, de nourriture ni en manque ni en excès, d'éliminer la matière usagée et les déchets au fil de leurs productions, ainsi que de phases d'activité et de phases de repos. À cela s'ajoute évidemment le besoin d'être en adéquation avec soi-même et de maîtriser ses passions & comprendre ses émotions pour interagir avec elles de façon saine.
Redevenir pilote signifie être actrice & acteur de sa santé, pleinement. Des expressions comme "tomber malade" et le sentiment d'être malade uniquement par malchance sont chose commune et font de nous des êtres en proie au destin qui s'abat. Le fait est que nos modes de vie peuvent déséquilibrer un certain nombre de mécanismes internes à notre organisme et nous mener en effet à l'expression d'une pathologie, aussi sérieuse soit-elle. Sans compter que nous ne sommes pas égaux en terme d'héritages génétiques, et là encore nous apprenons beaucoup avec l'épigénétique qui nous montrent que nos habitudes de vie modifient le comportement de nos gènes. Les observations menées sur des jumeaux monozygotes menant une vie radicalement différente renseignent sur ce point : sur un seul et même matériel génétique donné que l'on retrouve chez deux êtres, environnement, mode de vie et gestion émotionnelle ne donneront pas du tout les mêmes manifestations organiques ; l'un pourra par exemple exprimer un cancer dit "génétique"
tandis que l'autre en sera exempt.
Dans le plaisir, au rythme de chacun.e, selon nos propres envies, objectifs et contraintes, se donner le pouvoir d'être nous-même comme on l'entend est possible.
Respirer - s'oxygéner et se désacidifier
Si nous pouvons passer plusieurs jours sans manger, il n'est pas 30 minutes qui se passent sans avoir besoin de respirer. Au fil du temps, nous pouvons laisser notre souffle se faire entraver et c'est bel et bien une multitude de cascades physiologiques qui s'en retrouvent perturbées, de la digestion à la circulation sanguine en passant par nombres de déséquilibres du système nerveux. Redonner libre-cours à sa respiration est un premier pas souvent clé - apparaissant pourtant souvent fantaisiste ! Il permet de relancer diverses fonctions sous dépendance du système nerveux associé, et nous rend absolument autonome face à notre environnement dans la mesure où n'avons besoin de rien d'autre que nous-même pour respirer librement.
Se nourrir,
nourrir ses cellules
& santé digestive
Chaque journée est rythmée par nos repas, organisée autour. Nous mangeons évidemment pour nous apporter le fuel nécessaire afin de produire de l'énergie au fil de la journée et les mener à bien. Alors que nous avons la possibilité de manger des tomates en janvier et que nous avons basé notre alimentation majoritairement sur ce que nous trouvons dans les supermarchés, que nous pensons que "tout se mélange dans l'estomac", revenir aux besoins de la physiologie est souvent prioritaire car le système digestif est bel et bien le chef d'orchestre de tout notre corps au diapason avec lui. L'alimentation n'a jamais été aussi variée, désormais nous mangeons "de tout" et de partout, et dans ce même temps les carences vont pourtant bon train : notre tractus digestif a besoin de recevoir des "messages simples"et qu'il reconnaît au risque sinon de s'inflammer insidieusement et de dépenser une énergie faramineuse à digérer les aliments ingérés - et voilà le coup de barre post-déjeuner.
Egalement parce-que le plaisir est clé lorsque nous mangeons tout comme le fait de partager son repas, et que nous nous opposons à toute forme de frustration affective qui par définition mettrait en échec, nous regarderons ensemble comment revenir à une alimentation nutritive, nourrissante et nourricière sur tous les plans !
Eliminer ce dont le corps n'a plus besoin
"Comment allez-vous ?", question déclinée sous toutes ses formes dont la plus rapide "ça va ?", est entendue toute la journée et initialement, ne veut rien dire d'autre que "Comment allez-vous à la selle" ? En effet, les journées du roi Soleil étaient prédites par l'examen de ses selles : présentes et physiologiquement conformes, la journée serait bonne ; absentes ou révélant un déséquilibre, annonçant la venue du médecin. Dans de nombreuses autres langues, il en va de même : l'état d'une personne est demandé par une question concernant l'évacuation des selles.
Lorsque les aliments entrent dans l'estomac, le chemin leur est ouvert par un sphincter le séparant de l’œsophage. Physiologiquement, l'ouverture de ce sphincter entraîne l'ouverture conjointe du premier sphincter anal pour laisser s'évacuer ce qui était alors dans le côlon terminal issu des digestions de la veille.
Notre corps construit de nouvelles "briques" et de l'énergie en se libérant au fur et à mesure des sous-déchets fabriqués au cours des transformations énergétiques. Et chaque jour, des milliers de ces transformations entraîneront des milliers de résidus pris en charge par le foie et les reins, et éliminés par les selles, l'urine, la peau par la transpiration et le souffle puisque l'expiration permet de se libérer des acides légers.
Si un défaut d'élimination a lieu par l'une de ses voies, un "encrassement" ralentissant nos métabolismes peut lentement avoir lieu ; autant, un excès d'élimination dilapide peu à peu les ressources de l'organisme qui pourrait finir par s'en épuiser.
La première séance regardera toujours les voies éliminatoires afin de rétablir la balance entre ce qui est introduit dans le corps dans le but de fabriquer de l'énergie et ce qui en sort, point de départ s'il en est d'un juste métabolisme.
Bouger !
Le corps renforce ce dont il se sert pour être prêt à s'en resservir
Il y a quelques années, un gros titre a eu le mérite d'être parlant pour tout un chacun : "la sédentarité tue plus que le tabac" devient quelque temps un fanion brandi suite à plusieurs études menées (puisque nous avons parfois besoin d'études pour prouver l'évidence). Ceci dit, cette allégation était intéressante puisque le tabac n'est pas forcément un ami de l'organisme et est connu pour faire des ravages, aussi la sédentarité lui serait encore pire. Chose que les sportifs ont bien comprise : le corps renforce ce dont il se sert, créant de la force et de la réserve afin d'être en mesure de répondre le jour J à une nouvelle sollicitation. Nos muscles se renforcent suite à un effort, celui-ci vécu comme un stress c'est-à-dire un stimulus demandant une adaptation à l'organisme, car en créant des micro-lésions au sein du tissu musculaire, l'adaptation à cette "agression" sera de réparer en renforçant ledit tissu de nouvelles fibres musculaires afin de se préparer pour une éventuelle prochaine fois.
Par ailleurs, on observe que les femmes ménopausées continuant à être active musculairement sont largement moins concernées par l'ostéoporose dans la mesure où la contrainte osseuse existant, ils n'ont le loisir de se laisser aller à décliner.
Si la vie est mouvement, c'est bien que nous en avons besoin. Et dans le grand bain cellulaire qu'est le corps où aucune cellule ne fonctionne que pour elle-même, où les liquides sont reines et rois, se mettre en mouvement est nécessaire à la circulation du sang. Ainsi qu'à la circulation de la trop oubliée lymphe, qui transporte tous les messagers organiques et ne circule que sous l'action musculaire, n'étant branchée à aucune pompe et ne possédant pas de clapets anti-retours - contrairement à la circulation sanguine.
Il existe bien sûr une multitude façons de bouger en mobilisant nos muscles, véritable supports d'énergie : en conscience, en force, tout en dynamisme, dans le loisir, dans la discipline, par le jeu, le collectif ou l'individuel.. Tout est question de goût, de morphologie, d'habitude, de besoins. Mais alors circulons pour tout faire circuler, bougeons pour nous renforcer !
Savoir se recharger
Les êtres vivants ne peuvent rester polarisés sur une seule et même fonction : si l'on souhaite vivre, on ne peut passer son temps à dormir comme on ne peut le passer à s'activer. Cela pourra paraître basique et pourtant cela est un point de départ, l'humain.e règle sa vie en fonction du rythme jour/nuit. L'état de veille et l'action du jour sont permis par le sommeil de la nuit qui permet de se recharger et remettre le corps en état.
En effet, le sommeil remplit trois fonctions principales que sont l'assimilation des nutriments obtenus durant la journée, le nettoyage tissulaire suite à toutes les transformations qui ont eu lieu, puis une fois assaini, place à la réparation tissulaire partout où cela est nécessaire. Nous savons tou.te.s d'ailleurs qu'après une "mauvaise nuit", c'est-à-dire une nuit au sommeil très agité voire inexistant, la journée à suivre sera difficile, voire celles d'après aussi. La nocturne remise en état de notre être au sein de son vaisseau corporelle demande des nuits de qualité et pour ce faire, certaines conditions sont requises.
Plusieurs sagesses ancestrales nous apprennent à dîner le plus tôt et légers possible afin de ne pas rajouter une étape aux trois missions nocturnes d'assimilation-nettoyage tissulaire-réparation tissulaire, celle de la digestion. Certain.e.s auront besoin de ritualiser ce moment ou encore apprendront pour se faire du bien à se couper de certains empoisonnements du sommeil.
Par ailleurs, si le rythme jour/nuit doit, en fonction des besoins de chacun.e, être honoré chaque jour pour le meilleur, il se trouve que nous ne fonctionnons pas au même régime au fil de la journée. Il est possible d'apprendre à repérer les moments de baisse de régime pour en faire des occasions de recharge, même au sein de journées de boulot et stress, afin de rester les yeux en face des trous autant que possible. Occasions faisant rencontrer une palette infinie de pratiques régénérantes de l'être.
Faire le tri entre ses émotions
Se dépolluer émotionnellement
Pour parler de la structure humaine, partons d'une image issue d'une sagesse orientale. La structure humaine est imagée par un cheval, une charrette, un cocher les menant, ainsi qu'un seigneur assis à l'arrière. Pour avancer confiant sur le chemin qui nous est propre, l'humain a besoin d'une bonne charrette, à savoir un organisme et un mental en santé ; également d'un bon cheval, représentant ici le corps émotionnel. Un cheval fort et sain saura mener à des découvertes et expériences puissantes. Il a cependant grand besoin d'être guidé par le cocher, le mental, de façon à ne pas s'emballer et ne pas emporter la charrette dans le fossé au risque de l'endommager sérieusement. Car cela peut avoir lieu lorsque les émotions prennent la main et nous mènent par le bout du nez, emportant le cocher (mental) avec lui et au final la charrette (notre corps), parfois bien insidieusement sans en avoir conscience. Cependant le cocher ne connaît pas la route et doit suivre les directives du seigneur assis derrière lui, ce dernier représentant le soi profond, l'âme. Le chemin sera poursuivi harmonieusement lorsque le seigneur mène la danse et que le cocher bien assis lui aussi peut donc mettre en pratique les directives afin de mener à bien le voyage du cheval et de la charrette. Lorsque nous sommes capables de connexion avec notre moi profond et d'agir en fonction, de rencontrer notre propre nature émotionnelle (le cheval) afin d'en rester le cocher pour la canaliser avec maîtrise lorsqu'elle s'emballe et cavale aveuglément, cette énergie étant aussi une aubaine dont on peut se servir différemment une fois le cocher rênes en main.